Nicolas Sarkozy veut augmenter les efforts pour lutter contre le fléau du paludisme, qui tue chaque année plus d'un million de personnes dans le monde, tout particulièrement en Afrique.
A l'occasion de la semaine internationale de lutte contre le paludisme qui s'est ouverte mardi, Nicolas Sarkozy a rappelé l'urgence du combat contre cette maladie qui touche 500 millions de personnes dans le monde.
Le Chef de l'état a assuré que la France était "fermement engagée" dans la lutte contre la maladie, et il engage ses partenaires à "augmenter leurs efforts".
"J'appelle toute la communauté internationale à se mobiliser pour contribuer à l'éradication du paludisme", a-t-il déclaré, dans un message lu par la ministre de la santé Roselyne Bachelot, lors de l'inauguration de l'exposition de William Daniels consacrée au paludisme et intitulée "le mauvais air (mal-aria)", sur le Pont des Arts à Paris.
"Depuis 2000, c'est près d'un demi-milliard d'euros que nous avons consacré à la recherche, et à prévenir comme à lutter contre la maladie", affirme Nicolas Sarkozy, ajoutant que la France finance "20% de l'effort international".
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 40% de la population mondiale, essentiellement dans les pays les plus pauvres du monde, est exposée au paludisme.
Un diagnostic précoce et un traitement rapide sont fondamentaux pour maîtriser cette maladie. Les politiques de traitement antipaludéen varient selon les pays en fonction de l’épidémiologie.
En matière de lutte antivectorielle contre le paludisme, deux interventions sont possibles : les pulvérisations d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations et les moustiquaires à imprégnation durable.
En Éthiopie, une distribution massive de moustiquaires a divisé par 2 en 18 mois le nombre de cas de paludisme.
"En raison du paludisme, les familles et les communautés se retrouvent prises dans une spirale de pauvreté qui touche de façon disproportionnée les populations marginalisées et pauvres qui ne peuvent assumer le coût du traitement ou qui n’ont qu’un accès limité aux soins", selon l'OMS.