Les îles des Caraïbes accumulent les catastrophes : après la tempête tropicale Fay, puis les ouragans Gustav et Hanna, Ike a balayé Haïti et les Bahamas pour atteindre Cuba.
Haïti est dévasté et compte ses morts : au moins 570 personnes ont péri dans les inondations ou les coulées de boues depuis le passage de Fay, suivie par Gustav, Hanna et Ike. Des milliers de sinistrés sont désormais sans-abri, leur maison ayant été détruite : en plus des dégâts considérables, des pénuries d'eau potable, de nourriture et des menaces d'épidémies sont présentes.
La ville des Gonaïves, déjà traumatisée par la tempête Jeanne qui avait fait 3000 victimes en 2004, est une ville "isolée et dévastée", selon son maire Stephen Moïse.
Ike a continué sa route par les Bahamas, et est passé par l'île de Great Inagua au sud-est des Bahamas avec la puissance d'un ouragan de catégorie 4, arrachant des maisons, arbres et poteaux électriques. Il a également détruit 80 % des maisons de Grand-Turque, sur les îles de l'est de l'archipel des Turques-et-Caïques.
Sa prochaine victime est en ce moment même Cuba, où un million d'habitants ont été évacués. Ike est rétrogradé en catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson, avec des vents de 195 km/h et des pointes à plus de 250 km/h.
Il est arrivé dans la nuit de dimanche à lundi par l'est de l'île pour la traverser en longueur. Il a déjà violemment frappé la province d'Holguin, où les vents, les inondations dues aux pluies diluviennes et des vagues de plus de 7 mètres ont provoqué des désastres.
Dans la capitale de la Havane, la population n'a pas été évacuée. Les habitants attendent l'arrivée d'Ike barricadés dans leur maison, avec des réserves d'eau et de nourriture.
La recrudescence de la puissance et de la fréquence de ces catastrophes naturelles serait une conséquence du réchauffement climatique, selon les experts du climat.
