José Bové et quatre autres faucheurs d'OGM, qui avaient détruit en juillet 2006 plusieurs hectares de maïs transgénique, ont écopé d'une lourde peine.
180 jours-amendes à 100 euros par jour, ou 180 jours de prison ferme, soit environ 6 mois : le tribunal correctionnel de Toulouse a suivi les réquisitions du procureur de la république pour la condamnation de José Bové et des quatre autres faucheurs d'OGM.
Une quarantaine de militants anti-OGM avaient fauché en 2006 une parcelle de maïs Monsanto 810, désormais interdit de culture en France.
"Je suis serein. D'autant plus serein que je vois difficilement comment on pourrait nous condamner pour avoir agi contre des semences que l'État lui-même a décidé depuis de ne pas autoriser par le biais d'un moratoire", avait déclaré José Bové aux journalistes présents devant le tribunal, au début du procès.
"Cette sanction financière est extrêmement sévère", "Cette décision est tournée vers le passé", ont indiqué les avocats des militants anti-OGM.
"La justice est passée. Ce qui m'intéresse, c'est qu'ils subissent le poids financier", a déclaré à la sortie du tribunal l'avocat de la firme Pioneer, fabricant de semences transgéniques.
Un autre jugement pour une affaire similaire devra être rendu à José Bové par le tribunal de Bordeaux le 22 octobre prochain.