La pire mousson depuis 50 ans en Inde a provoqué des inondations sans précédent dans le nord-est du pays : 1,2 millions de personnes ont tout perdu, et se retrouvent sans-abri.
La mousson a été d'une violence exceptionnelle cette année : l'Inde, le Bangladesh et le Népal ont été sévèrement touchés par les pluies diluviennes, qui ont provoqué de graves inondations, jetant des centaines de milliers de personnes à la rue.
Depuis le mois de juin, 800 personnes ont été tuées en Inde : l'état de l'Uttar Pradesh, le plus peuplé, a perdu plus 700 personnes dans les inondations.
Le bilan est lourd : 1,2 millions de sinistrés en Inde, 50 000 au Népal et 50 000 au Bangladesh. Une majorité d'entre eux n'ont pas pu être évacué par des secours débordés et bénéficiant de peu de moyens, et restent pris au piège de l'eau, qui a coupé des villages entiers du reste du monde.
500 000 personnes ont pu être évacuées dans l'est de l'Inde, et envoyés dans des camps de fortune.
Pas d'eau potable, pas de nourriture, la situation sanitaire est extrêmement préoccupante, d'autant plus que les risques d'épidémies, de choléra, de maladies diarrhéiques menacent à cause des eaux stagnantes.
Le premier ministre indien Manmohan Singh a qualifié la situation de "calamité nationale". L'armée a été dépêchée sur le terrain pour porter secours à un maximum de personnes.
Le niveau des eaux pourrait mettre des mois à baisser, et les sinistrés ont pour la plupart tout perdu : beaucoup ne savent pas où aller, et préfèrent rester dans les villages inondés.