Après avoir frappé Haïti, la République Dominicaine, la Jamaïque, et Cuba, l'ouragan a poursuivit sa route dévastatrice par le Golfe du Mexique pour arriver ce matin sur les côtes américaines, et ce soir à la Nouvelle-Orléans.
Le bilan de Gustav, tempête tropicale transformée en ouragan de catégorie 3, est déjà très lourd. Au moins 85 morts recensés dans les Caraïbes, et des dégâts considérables : inondations, maisons détruites ou toitures envolées, pylônes électriques et arbres arrachés, avec pour conséquence des milliers de sinistrés, qui se retrouvent sans-abri.
L'ouragan, dont la force des vents atteint 185 km/h, avec des pointes à plus de 200 km/h, pourrait se renforcer pour devenir un ouragan de catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson, qui classifie jusqu'à 5 l'intensité des ouragans. Ses vents dépasseraient alors les 210 km/h.
Environ 2 millions de personnes ont fuit l'état de Louisiane, dont la ville de la Nouvelle-Orléans. Son maire, Ray Nargin, a fait évacuer la totalité de sa population : il estime qu'à peine 10 000 habitants ont décidé de rester, à leurs risques et péril.
La Nouvelle-Orléans garde les stigmates du passage de l'ouragan Katrina il y a 3 ans quasiment jour pour jour : il avait tué plus de 1500 personnes et inondé toute la ville.
La gestion des victimes de Katrina par le gouvernement Bush avait provoqué un scandale à l'époque : le président des Etats-Unis n'avait pas interrompu ses vacances pour intervenir, et les sinistrés se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Gustav fait l'objet d'une bien plus grande attention de la part du gouvernement américain, et George Bush ira aujourd'hui au Texas afin de superviser la coordination des opérations de secours.
L'intensification de ces catastrophes naturelles est liée au réchauffement climatique : avec l'élévation des températures des océans et de l'air, les ouragans deviennent de plus en plus violents.