A la suite des différents incidents survenus sur le site nucléaire du Tricastin, le groupe nucléaire Areva a décidé de débloquer 20 millions d'euros pour la surveillance sanitaire et environnementale du site.
A la suite de la fuite de 74 kilos d'uranium dans une rivière avoisinante, de la mesure de radioacitivité élevée aux abords du site, de la légère contamination radioactive d'une centaine d'employés, Areva veut faire face aux critiques et aux accusations en débloquant des fonds pour améliorer la surveillance du site du Tricastin.
La presse a été accueillie mercredi sur le site par Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication et porte-parole d'Areva, afin de faire le point sur la situation.
Suite à ces incidents, Areva a reçu entre 130 et 140 dossiers de réclamations des riverains. 350 000 euros ont été investi pour raccorder au réseau d'eau potable les foyers qui étaient jusqu'à présent raccordés à la nappe phréatique.
"Nous voulons agir sans tabou, et plus particulièrement au Tricastin, agir en regagnant la confiance que nous avons pu perdre, pas trop j'espère, mais il est certain qu'il y a eu accroc", a expliqué Jacques-Emmanuel Saulnier.
"Au fur et à mesure que la population, pas uniquement en France d'ailleurs, se rend compte que l'énergie nucléaire est devenue incontournable (...), il va y avoir, et c'est très bien pour nous, une exigence accrue de transparence et de dialogue. Cela va être tolérance zéro sur tout, jusqu'aux plus petits incidents", a-t-il affirmé, propos rapportés par l'AFP.
13 millions d'euros avaient déjà été investis pour la rénovation de la station de traitement des eaux sur laquelle la fuite d'uranium s'était produite.