Le ministre du budget Eric Woerth a annoncé mercredi qu'il était "hors de question" d'instaurer une taxe nutritionnelle ou d'augmenter la TVA sur les aliments trop gras, trop sucrés ou trop salés.
Un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l'inspection générale des finances (IGF) a été remis hier aux ministères du budget et de la santé : il préconise de taxer les produits dits de "snacking", envisage une augmentation de la TVA de 5,5% à 19,6% sur les aliments "trop gras, trop sucrés, trop salés qui ne sont pas de stricte nécessité", ainsi qu'une hausse des droits d'accises (impôts indirects) sur les boissons sucrées et alcoolisées.
Cette "taxe nutritionnelle", visant à lutter contre l'obésité et à renflouer les caisses de l'assurance maladie, n'est pas approuvée par le gouvernement.
"Ce n'est pas un rapport de gouvernement. Cela reste un rapport d'experts, qui n'a aucune valeur de proposition, ni de fait établi", a déclaré Eric Woerth, qui précise que "tout ou partie" du rapport sera tout de même soumis à l'assemblée nationale.
Le ministre du budget a ajouté que les produits "trop gras, trop sucrés ou trops salés" restaient à être définis, et que "la nomenclature des produits n'était pas encore faite".