Un rapport remis aux ministères de la santé et du budget préconise une taxe nutritionnelle sur les produits gras, sucrés et alcoolisés.
Le ministre du budget Eric Woerth et la ministre de la santé Roselyne Bachelot ont reçu un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l'inspection générale des finances (IGF), proposant de taxer les produits dits de "snacking" : les sodas, glaces, chips, barre chocolatées, et la restauration rapide sont concernés.
L'objectif de cette taxe nutritionnelle serait la lutte contre l'obésité, mais également la volonté de combler le déficit de l'assurance maladie, qui s'élève à 4,1 milliard d'euros en 2008. La taxe, si elle était appliquée, pourrait rapport 1,6 milliards d'euros en 2009 à l'État.
Le rapport envisage une augmentation de la TVA de 5,5% à 19,6% sur les aliments "trop gras, trop sucrés, trop salés qui ne sont pas de stricte nécessité".
Une hausse des droits d'accises (impôts indirects) sur les boissons sucrées et alcoolisées est également préconisée.
Dans un climat d'augmentation généralisée des prix de l'alimentation, ces nouvelles taxes risquent de rencontrer la grogne des consommateurs.
L'éducation nutritionnelle reste la première arme de lutte contre l'obésité, une taxe nutritionnelle ne garantissant pas une baisse de la consommation des produits.
"Il convient clairement de présenter cette action fiscale comme une mesure de financement de l'assurance-maladie, produisant par ailleurs un effet de signal à l'égard des consommateurs et des industries agroalimentaires", précisent les auteurs du rapport.