Le Revenu de Solidarité Active (RSA), défendu par le haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch, est adressé au Conseil d'État, et fera l'objet d'une session extraordinaire au parlement le 22 septembre.
A force de batailler, Martin Hirsch réussit à faire avancer son projet de RSA : l'architecture du projet est tracée, et dans les mains du Conseil d'État.
Le RSA est "une allocation qui vise à la fois à remplacer des minima sociaux existants (comme le RMI et API), à se substituer à des dispositifs d’intéressement de retour à l’emploi (comme la prime de retour à l’emploi (PRE) et la prime pour l’emploi (PPE)) dont l’efficacité a été à plusieurs reprises contestée" explique le gouvernement..
Il permet un revenu minimum aux personnes qui ne travaillent pas, et un complément de revenu pour ceux qui travaillent. Le RSA est "à la fois un moyen de garantir que le retour au travail procure des revenus supplémentaires et un puissant instrument de lutte contre la pauvreté".
"Le RSA permet de faire quelque chose pour celui qui se lève tôt pour travailler et considère qu’il n’en a pas pour son argent. Et de dire à celui qui ne se lève pas parce qu’il n’a pas de boulot qu’il ne travaillera pas pour des prunes", explique Martin Hirsch.
Deux éléments essentiels du RSA seront déterminés courant août : le taux de cumul entre le RMI et le revenu d'activité (6,0 65, ou 70 %), et le calendrier.
La date de la généralisation du RSA n'est pas connue pour le moment. Nicolas Sarkozy s'était engagé sur 2009 : il serait plutôt généralisé en fin d'année, pour que les coûts soient reportés sur 2010. En rythme de croisière, le RSA coûterait entre 1 et 1,5 milliards d'euros par an à l'Etat.