Le ministère de l'écologie a annoncé la signature "d'un accord historique" entre chasseurs et écologistes, en matière de gestion et de protection des espèces sauvages.
La Fédération nationale des chasseurs, l'Association nationale des chasseurs de gibier d'eau, la Fédération des associations de chasseurs en Europe, France Nature Environnement, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la Fondation Nicolas Hulot, le comité français de l'IUCN (Union mondiale pour la nature), la Ligue ROC ainsi que des représentants des territoires ont signé cet accord.
Même si la hache de guerre semble avoir été enterrée, et qu'un dialogue semble enfin possible entre les chasseurs et les défenseurs de l'environnement, chacun reste très prudent.
Alain Bougrain-Dubourg a déclaré que "cet accord serait historique à partir du moment où il sera respecté, pas avant".
Le texte prévoit l'instauration d'un Groupe d'experts chasse oiseaux, afin d'obtenir des données scientifiques fiables afin d'assurer au mieux la protection des espèces.
24 espèces d'oiseaux d'eau vivant dans les zones
humides hors littoral pourront être chassés dès le 21 août. La chasse aux gibiers d'eau sera ouverte à partir du 15 septembre partout en France, sauf pour le vanneau huppé qui ne sera chassable qu'à partir du 15 octobre.
Un moratoire de 5 ans est également mis en place pour trois
espèces d'oiseaux : la barge à queue noire, le courlis cendré, et l'eider à duvet.
Le courlis corlieu, la barge rousse, le bécasseau maubèche et le chevalier gambette seront suivis attentivement, suivi qui pourra déboucher sur une interdiction de chasse de ces espèces si elle s'avère nécessaire.
Un plan de restauration du grand tétras, grand coq de bruyère menacé d'extinction, va également être mis en œuvre.