Le projet de loi présenté par la ministre du logement Christine Boutin fait l'objet de nombreuses critiques de la part des associations, qui affirment qu'il défavorise les petits revenus victimes de la crise du logement.
Christine Boutin a présenté son projet de loi sur le logement, qui comporte 4 grands axes : la construction de nouveaux logements et l'accès à la propriété, la rénovation des quartiers anciens, l'accès des plus défavorisés au logement, et une plus grande efficacité des organismes HLM.
Ce texte comporte notamment un assouplissement pour les communes qui ne respectent pas la loi SRU leur imposant 20 % de logements sociaux.
"Autoriser aujourd’hui les communes réfractaires à intégrer l’accession sociale dans leur décompte (de logements sociaux, ndlr) représente un bien mauvais signal", déclarait à ce propos début juillet la Fondation Abbé Pierre. "Si la crise actuelle est reconnue dans l’exposé des motifs, le projet n’apporte que peu d’avancées significatives pouvant y mettre un terme", ajoute-t-elle.
L'association Droit au Logement (DAL) va encore plus loin : elle demande le retrait du projet de loi présenté par la ministre.
Le DAL affirme que "nombre de mesures présentées sont défavorables aux victimes de la crise du logement, qu'elles affaiblissent des mesures favorables aux mal-logés, qu'elles confortent les politiques du logement cher mises en oeuvre depuis 2002 par les gouvernements successifs, et que, au mieux, elles déshabillent Pierre pour habiller Paul, comme c'est le cas pour certains locataires HLM".