Accessibilité Aller au contenu Surmortalité des huîtres : les ostréiculteurs gravement touchés

Surmortalité des huîtres : les ostréiculteurs gravement touchés

Publiée le 25 juillet 2008 à 00:00 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Alors que le seuil d'alerte fixé pour la mortalité des naissains (larves d'huîtres) est fixé à 15 %, une grave surmortalité atteint 40 % à 100 % des jeunes huîtres selon les sites, et provoque une crise sans précédent chez les ostréiculteurs français.

Huîtres

L'origine de cette mortalité n'est toujours pas connue : elle proviendrait d'un "agent pathogène", selon Michel Barnier, ministre de la pêche.

L'Institut de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) étudie plusieurs hypothèses : des algues toxiques, des mollusques affectés par un élément pathogène, et des facteurs environnementaux qui aggraveraient la situation comme le réchauffement climatique.

L'industrialisation de la production d'huître entraîne "une course folle à la productivité", dénonce la Confédération Paysanne. "Ifremer et les écloseries développent une huître stérile dont le temps d'élevage, et théoriquement les coûts de production, sont divisés par deux. Mais ce type d'élevage est très pointu, qu'un problème survienne et la machine s'arrête net", déclare-t-elle dans un communiqué.

Évoquant une "crise d'une ampleur inconnue depuis les années 1970", le ministre de la pêche a rencontré les ostréiculteurs à Marennes hier, et a indiqué qu'il mobiliserait des fonds pour les aider à surmonter cette épreuve, sans préciser ni le montant, ni le calendrier.

Entre 15 000 et 20 000 ostréiculteurs produisent 130 000 tonnes d'huîtres par an, ce qui place la France à la quatrième place mondiale, derrière la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

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