2 % d'enfants de 1 à 6 ans, soit 85 000 enfants au total, seraient atteints de saturnisme en France avec 500 nouveaux cas déclarés chaque année, selon l'Institut de Veille Sanitaire (INVS).
Le saturnisme est une intoxication aiguë ou chronique par le plomb, qui peut être présent dans l'eau, les aliments, les pigments des anciennes peintures encore présents dans les vieux logements souvent insalubres, les sites industriels... Le plomb pénètre dans l'organisme par voie digestive ou respiratoire, et provoque des troubles hématologiques, neurologiques et rénaux, tout particulièrement chez les jeunes enfants.
Le plomb peut gravement altérer le développement du cerveau des enfants.
La Direction Générale de la Santé (DGS) a demandé à l'Inserm et à l'INVS d'analyser les stratégies de dépistage du saturnisme.
Des mesures pour renforcer la prévention du saturnisme seront prises, même pour des doses n’entrainant que des plombémies inférieures à 100 µg/l. Le dépistage du saturnisme devra être couplé à la réduction des expositions, ce qui impliquera "une politique d'intervention sur l'habitat".
Les zones géographiques à plus forte exposition au plomb dans l’habitat devront être répertoriées et signalées. "Les constats obligatoires de risque d’exposition au plomb réalisés lors des ventes de logements anciens et élargis en août 2008 aux nouvelles locations" seront renforcés.
Les professionnels de santé et les familles devront être mieux informés sur le saturnisme : les médecins devront disposer des zones et adresses à risque, et une campagne de communication devra sensibiliser les personnes vivant en habitat ancien.