Accessibilité Aller au contenu Tricastin : radioactivité à l'extérieur du site

Tricastin : radioactivité élevée mesurée aux abords du site

Publiée le 21 juillet 2008 à 00:00 dans Actualité de la pollution et des accidents d'entreprises

Dans un communiqué de la CRIIRAD, un niveau de rayonnement gamma anormalement élevé avait été mesuré à l'extérieur du site de Tricastin en 2002 et en 2007.

Centrale nucléaire

La Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) avait réalisé en 2002 des mesures de radioactivité sur plusieurs sites nucléaires en France.

"La CRIIRAD avait mis en évidence un niveau de rayonnement gamma anormalement élevé en plusieurs secteurs à la clôture du site du Tricastin et en particulier côté ouest", affirme le communiqué.

La CRIIRAD a alors demandé "que soit réalisée une cartographie radiamétrique détaillée des abords du site ; que l’origine exacte de ces anomalies soit recherchée et que les exploitants revoient leurs concepts d’entreposage de matières irradiantes ; que le dispositif d’autocontrôle des exploitants soit revu". Aucune suite à cette demande n'a été donnée par Areva.

En 2007, de nouvelles mesures de radioactivité anormalement élevées ont été constatées aux abord de Tricastin : "Cette valeur était supérieure à celle mesurée par la CRIIRAD en 2002 (1450 c/s à pied). Ces fortes anomalies radiamétriques sont très probablement dues à l’entreposage de matériaux radioactifs sur le site COGEMA", déclare la CRIIRAD.

Pour toute réponse, Areva a "repoussé les limites de sa clôture, côté ouest, en installant un portail qui coupe la route". L'endroit où la radioactivité élevée a été constatée est désormais entouré d'une clôture où un panneau “Areva : Propriété Privée Défense de Pénétrer” y figure.

La transparence concernant le fonctionnement des sites nucléaires, prônée par Anne Lauvergeon, Directrice d'Areva, semble limitée par des clôtures. Quand le Réseau "Sortir du Nucléaire" demande aujourd'hui sa démission, l'association France Nature Environnement (FNE) remet également en cause la transparence de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
"Il n'y a aucune transparence. Toute l'information est verrouillée par l'ASN. Le politique a perdu le contrôle du nucléaire", s'insurge Arnaud Gossement, porte-parole de FNE.

Au-delà de la transparence, Frédéric Marillier, chargé de campagne Nucléaire et énergie à Greenpeace France, rapelle les dangers de l'industrie nucléaire. "A l'heure où l'on nous présente le nucléaire comme la planche de salut pour l'indépendance énergétique et le climat, et quelques jours à peine après l'annonce du de la construction d'un nouvel EPR, les accidents de Tricastin et de Romans-sur-Isère viennent une rappeler une réalité toute simple : le nucléaire est une énergie polluante et dangereuse et mal maîtrisée !"

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