Après l'accident qui a engendré la fuite de 75 kilos d'uranium du site de Tricastin la semaine dernière, une rupture de canalisation à Romans-sur-Isère dans la Drôme a provoqué un nouveau rejet d'uranium dans l'environnement.
Areva va avoir des difficultés pour rassurer le grand public sur la sécurité de ses installations nucléaires.
Sa directrice Anne Lauvergeon doit se rendre justement aujourd'hui sur le site nucléaire de Tricastin, après l'accident qui a provoqué le rejet de 75 kilos d'uranium dans deux rivières du Vaucluse.
La mauvaise gestion de l'accident, le retard dans l'information des riverains, la concentration d'uranium retrouvée dans la nappe phréatique due probablement à un accident antérieur, ne font pas bonne publicité à Areva et au nucléaire en général.
Le directeur de l'usine de Tricastin vient d'être limogé, et Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, a demandé des prélèvements dans toutes les nappes phréatiques à proximité des sites nucléaires.
Le nouvel incident survenu dans une usine franco-belge de fabrication de combustible (FBFC) du groupe Areva, implantée à Romans-sur-Isère serait dû à la rupture d'un canalisation détériorée, selon l'enquête de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
"Les inspecteurs ont relevé la non-conformité de cette tuyauterie vis-à-vis des exigences de la réglementation applicable qui demandent une capacité de résistance aux chocs suffisante pour éviter leur rupture" explique un communiqué de l'ASN.
"L'exploitant a pris des mesures correctives destinées à protéger la zone contre les éventuelles intempéries. L’exploitant va procéder, ce 18 juillet, au nettoyage de la zone contaminée. Les inspecteurs lui ont demandé que la totalité des matériaux retirés soit analysée pour évaluer la masse d'uranium présente" assure également l'ASN.