Les syndicats et le patronat n'ont pas réussi à trouver un accord sur la reconnaissance de la pénibilité du travail, après trois années de négociations.
Le Medef reconnaît que la pénibilité de certains postes de travail (port de charges lourdes, exposition au bruit, contact avec des produits chimiques...) a un impact sur la santé des salariés, mais refuse de mettre en place un système de retraite anticipé pour ceux qui ont occupé un poste pénible.
Un accord serait envisageable sur la prévention et l'amélioration des conditions de travail, ainsi que sur la définition des critères de pénibilité, mais les départs à la retraite anticipés ou le financement de ces départs sont rejetés par le Medef.
"Nous ne voulons pas recréer des régimes spéciaux", insiste le Medef. Les syndicats de leur côté dénoncent en bloc l'attitude du patronat.
Xavier Bertrand, ministre du travail, va reprendre en main ces négociations houleuses. "Ce dossier ne peut pas rester enlisé, ce dossier ne peut pas rester en l'état, voilà pourquoi je recevrai dès la rentrée les négociateurs pour étudier avec eux ce dossier", a déclaré le ministre.