Une semaine après la fuite d'uranium du site nucléaire de Tricastin, les mesures de précaution sont maintenues, et la nappe phréatique présente des traces d'uranium suspectes.
Suite au déversement d'uranium dans les rivières de la Gaffière et l'Auzon, les préfectures de la Drôme et du Vaucluse ont posé des interdictions de consommation d'eau issues des captages privés, d'irrigation en provenance des rivières contaminées, de baignade, de pratiques d'activités nautiques, de pêche : ces mesures sont toujours en vigueur aujourd'hui.
La Socatri, filiale d'Areva responsable de l'accident, a dû suspendre l'activité d'une des usines du Tricastin.
Selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), trois points de la nappe phréatique ont présenté "des variations de concentration en uranium ne pouvant pas être expliquées par le rejet accidentel".
D'autres fuites d'uranium, non signalées aux autorités, seraient-elles imputable à la Socatri ?
"Pour nous, cela signe l'impact radioactif du site nucléaire du Tricastin dans sa globalité" dénonce Corinne Castagnier, présidente de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad).
L'IRSN avait déjà signalé des anomalies de concentrations élevées en uranium,qui pourraient être liée à une pollution historique du site. L'Autorité de Sûreté Nucléaire avait également relevé des dysfonctionnements dans l'exploitation du site de Tricastin par la filiale d'Areva. Une enquête est en cours.