Suite à la fuite de 75 kilos d'uranium provenant du site nucléaire de Tricastin, exploité par une filiale d'Areva la Socatri, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a demandé la fermeture d'une partie de l'activité de l'usine.
L'Autorité de Sûreté Nucléaire a relevé de nombreux dysfonctionnements dans l'exploitation par la société Socatri du site nucléaire de Tricastin, en amont et en aval de l'accident qui a provoqué la fuite de 75 kilos d'uranium dans les rivières de la Gaffière et l'Auzon.
Dans un communiqué, l'ASN a constaté que "la mise en sécurité destinée à empêcher toute nouvelle pollution n’est pas complètement satisfaisante, et les conditions d’exploitation lors de l’incident présentaient des irrégularités par rapport aux dispositions réglementaires applicables".
De plus, la filiale d'Areva est accusée de "lacunes en matière d’information des pouvoirs publics".
En effet, la fuite d'uranium s'est produite lundi soir à 23 h, et l'ASN n'a été informé de l'accident que le lendemain matin à 7 h 30 : les restrictions pour protéger les populations n'ont été prises qu'à 13 heures.
"La suspension de l’arrivée d’effluents dans la station de traitement à l’origine de la pollution et des mesures immédiates de mise en sécurité" a été exigé par l'ASN, ainsi que "la mise en place d’un plan de surveillance renforcée comprenant notamment des analyses dans les rivières et la nappe phréatique environnantes dont les résultats seront régulièrement transmis à l’ASN".
Des "fuites et écarts" répétés de la société Socatri avaient déjà été constatés dans le passé.
"Ces constats donneront lieu à l’établissement d’un procès-verbal qui sera transmis à M. le Procureur de la République", ajoute le communiqué de l'ASN.