Le procès de 12 militants anti-OGM, dont José Bové, s'est ouvert ce matin à Bordeaux : ils sont accusés d'avoir rendu impropre à la consommation un stock de maïs génétiquement modifié.
La loi sur les OGM considère désormais le délit de fauchage, passible de 2 ans de prison et de 75 000 euros d'amendes.
Cependant, les procès des faucheurs d'OGM posent problème et sont controversés : au regard de la loi, ils adoptent des pratiques condamnables, tout en jouant le rôle de lanceurs d'alertes, puisque la culture des OGM est désormais autorisée en France pour certaines semences mais très limitée et réglementée.
58 faucheurs d'OGM ont été relaxé par le tribunal de Chartres en juin dernier, qui avait néanmoins fait appel de la décision. L'issue d'un autre procès à Bordeaux de faucheurs d'Organismes Génétiquement Modifiés sera connue en septembre.
Aujourd'hui s'ouvre à Bordeaux un autre procès : les 12 prévenus, avec à leur tête José Bové, se sont rendus au tribunal au côté de Marc Giblet, le gérant de l'exploitation agricole sur laquelle sont intervenus les militants.
Il est lui même poursuivi pour "violences avec arme", car il a tiré un coup de fusil en présence des militants anti-OGM. Il a ensuite foncé avec son 4x4 sur les voitures stationnées à côté de son exploitation, projetant une camionnette dans un fossé et endommageant d'autres véhicules.