Les pays riches et les pays en voie de développement se sont accordés sur le principe de réduire les émissions de gaz à effet de serre : mais les objectifs chiffrés et les échéances font l'objet de profondes divergences.
Les pays du G5 (Chine, Inde, Afrique du Sud, Mexique, Brésil) et du G8 (Japon, Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie et Russie) ne s'accordent pas sur le plan de lutte contre le réchauffement climatique et sur les ambitions respectives de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les pays du G8 se sont accordés hier sur l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 50 % à l'horizon 2050, sans que les États-Unis ne s'engagent sur des objectifs à court et moyen terme.
Pour les pays émergents, l'objectif de 50 % n'est pas suffisant : ils réclament la fixation d'objectifs allant de 80 % à 95 % pour les pays du G8 d'ici 2050.
Les Chefs d'Etat des 16 principales économies (MEM, Major Economies Meeting) se sont mis d'accord sur le principe de diminution des émissions à long terme, mais sans préciser de calendrier, et sans fixer des pourcentages de réduction à atteindre par échéance.
Les MEM représentent 80 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, dont 60 % pour les seuls pays du G8.
"Je ne pense que nous puissions parvenir à un accord. Il faudra attendre les négociations menées sous les auspices de l'ONU à Copenhague l'année prochaine", a déclaré John Baird, ministre canadien de l'environnement. "Ce que nous espérons est de pouvoir obtenir une impulsion à un solide progrès sur le changement climatique", a-t-il ajouté.
Il semble que les faits lui donnent raison. Les pays du G8 et du G5 devront trouver un accord sur le climat pour la réunion de Copenhague fin 2009, afin de donner l'impulsion pour la suite du protocole de Kyoto qui s'achèvera en 2012.