30 mètres cube d'une solution contenant de l'uranium se sont échappés d'une usine spécialisée dans la maintenance et la démantèlement de matériel nucléaire du site de Tricastin à Bollène dans le Vaucluse.
"Un rejet accidentel d'effluents uranifères de 30m3 s'est produit pendant une opération de nettoyage d'une cuve, avec déversement sur le sol ainsi que dans le canal adjacent. Ces effluents, qui contenaient 12 grammes d'uranium par litre, se sont écoulés pour partie jusqu'aux rivières la Gaffière et l'Auzon", selon le communiqué.
"L'exploitant procède actuellement à des mesures précises des rejets, tant sur les nappes que dans les cours d'eau", ajoute le communiqué.
Le préfet du Vaucluse a décidé d'interdire la consommation d'eau potable issue de captages privés sur les communes de Bollène, Lapalud et Lamotte-du-Rhône.
Malgré la déclaration de l'Autorité de sureté nucléaire (ASN) qui évalue les conséquences de l'accident comme un risque "faible" pour la population, les associations de défense de l'environnement dénoncent les risques environnementaux et sanitaires liés à l'uranium.
Selon le réseau Sortir du nucléaire, "Il est en effet impossible qu'un tel rejet, contenant de l'uranium, n'ait pas de conséquences importantes sur l'environnement et certainement sur la santé de riverains".
La Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) affirme que la fuite qui s'est produite a conduit à un rejet dans l'environnement plus de 100 fois supérieur à la limite annuelle.
"La CRIIRAD demande la communication immédiate des résultats d’analyse détaillés par radionucléide, ce qui permettra d’affiner les calculs et de préciser la nature des infractions et l’importance des risques environnementaux, voire sanitaires" déclare un communiqué.