Les 27 ministres de l'environnement européens sont réunis à Saint-Cloud pour trouver un accord sur la lutte contre le réchauffement climatique, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L'objectif européen à l'horizon 2020 en terme de réduction d'émissions de CO2 initialement fixé à 20 % par rapport à l'année 2005, pourrait être ramené à 30 % en cas d'accord international.
Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, a déclaré que les ministres européens se fixaient sur 30 % de réduction. "20 %, c'est défaut", a-t-il expliqué. "L'état d'esprit est extrêmement positif", a ajouté le ministre français.
"La plupart des délégations estiment que l'objectif de 20% sera transformé en 30%" explique Martin Bursik, le ministre tchèque de l'environnement. "Le changement important se déroule aux États-Unis. Les deux candidats à la présidence s'attaquent au problème du changement climatique", a-t-il déclaré.
10 % d'économie d'émissions de gaz à effet de serre, ce seraient 2 degrés en moins selon les scientifiques, ce qui permettrait de limiter les conséquences catastrophiques du réchauffement climatique.
Les modalités des économies d'émissions de CO2 font l'objet d'un débat animé.
La commission propose un échange de permis de polluer (ETS) sur le marché européen du carbone, basé sur les secteurs industriels : cette sorte de "mise aux enchères" de droits à polluer devrait rapporter plus de 50 milliards d'euros, qui financeraient les pays de l'est, éprouvant des difficultés pour s'aligner sur les objectifs européens. La Pologne estime ce chiffre insuffisant.
"Il faut que nous trouvions un équilibre entre les pays de l'est moins développés et les États riches. Si on réussit, c'est la preuve qu'on peut le faire au niveau international", a expliqué le ministre allemand de l'environnement, Sigmar Gabriel.
Les modalités de mise en application de la réduction de gaz à effet de serre à l'horizon 2020 devront être définies précisément, pour engager la conférence de Copenhague fin 2009, qui définira la suite du Protocole de Kyoto, expirant en 2012.