Accessibilité Aller au contenu Greenpeace bloque le chantier du réacteur nucléaire EPR

Greenpeace bloque le chantier de l'EPR

Publiée le 24 juin 2008 à 00:00 dans Actualité de l'énergie

Des militants de Greenpeace se sont enchaînés depuis 6 h ce matin aux grilles des carrières de La Haye du Puits, Montebourg et Lieusaint, qui alimentent en gravier et en sable le chantier de construction du réacteur nucléaire EPR.

Cheminée de centrale nucléaire

Une vingtaine de militants se sont cadenassés à des futs de 300 kilos pour protester contre la reprise du chantier de coulage de béton du réacteur nucléaire EPR, ordonnée par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).

"Nous nous opposons aujourd'hui à la reprise du chantier, en particulier à celle des opérations de bétonnage, pointées du doigt par l'ASN, et pour dénoncer le gigantesque coup de bluff que tentent Areva et EDF avec l'EPR", déclare Yannick Rousselet, chargé de la campagne Énergie à Greenpeace France.

"EDF et Areva prétendent pouvoir tenir des coûts et des délais irréalistes et être capables de mener à bien un tel chantier. Résultat : devant l'accumulation des malfaçons, l'ASN a fini par stopper le chantier de Flamanville le 21 mai. Mais le bluff continue : il y a une semaine, EDF a été autorisé à reprendre les travaux sur la base de déclarations de bonnes intentions concernant la seule amélioration des contrôles, et sans qu'aucun des problèmes qui avaient entraîné l'arrêt du chantier n'a été réglé sur le fond", explique Yannick Rousselet.

Selon Greenpeace, de nombreuses questions relatives à la bonne marche du chantier restent sans réponse :

- Le béton coulé sans ferraillage a-t-il été cassé et va-t-il être remplacé ?
- Les gâchées (coulées) de béton présentant des défauts de composition (teneur en eau, granulométrie, température) ont-elles été reprises ?
- L'atelier de soudure du « liner » a t-il été dûment homologué ? Les soudures mises en cause par l'ASN pour non-conformité ont-elles été rebutées ?
- Les fissures, qui avaient dans un premier temps été réparées dans des conditions non conformes, ont-elles été finalement rebouchées de manière correcte ?
- Les personnes et entreprises travaillant sur le chantier sont-elles dûment habilitées ?
- Le tableau de bord permettant un suivi de ces incidents, dont Greenpeace a proposé la création à la Commission locale d'information du 12 juin, va-t-il être mis en place ?

L'ASN n'aurait jamais dû autoriser le redémarrage du chantier dans de telles conditions, selon l'association écologiste.

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