Greenpeace a listé les pesticides les plus dangereux pour la santé de l'homme et l'environnement, et a décortiqué les entreprises fabricantes de produits phytosanitaires.
Les 5 principales entreprises productrices de pesticides sont accusées par Greenpeace de mettre en danger la santé des populations et de polluer gravement l'environnement.
Les entreprises américaines Monsanto et Dow Agro-science, les allemands Bayer Crop Science et BASF et le suisse Syngenta représentent à eux cinq les 3/4 du marché des pesticides mondial.
Dans un rapport intitulé "liste noire des pesticides", Greenpeace a recensé les produits phytosanitaires dangereux pour la santé et l'environnement : 170 pesticides utilisés dans les pays membres de l'Union Européenne et 327 dans le reste du monde y figurent.
Une "yellow liste" est également publiée, avec les pesticides dont la toxicité ne peut être ni confirmée ni infirmée, faute d'études et d'informations publiques : cette liste constate le manque de transparence des entreprises fabricantes de pesticides, qui ne diffusent pas d'information sur leurs produits sous couvert de "secret industriel".
Près d'1/3 des pesticides mis sur le marché mondial présentent des risques sanitaires et environnementaux.
Selon l'étude de Greenpeace, Monsanto est le numéro 1 du toxique, mais les autres entreprises sont également accusées.
Selon le rapport, 60% des 15 produits vendus par Monsanto sont dangereux, contre 53% pour Bayer (163 substances), 48% pour BASF (45), et 39% pour Dow (29) et Syngenta (69). En terme de parts de marché, Bayer et Syngenta sont les entreprises qui vendent le plus de substances dangereuses pour la santé humaine, rapporte Novethic. Les 5 entreprises ont réalisé 18,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2007 grâce aux pesticides.
Greenpeace a formulé plusieurs demandes à l'Union Européenne, dont l'aide à la recherche d'alternatives aux produits dangereux, et la validation systématique des pesticides mis sur le marché.
Les lois en vigueur sur les pesticides devraient être révisées par l'Europe à partir du 23 juin, pour éventuellement réduire le nombre de pesticides autorisés.