Le réchauffement climatique réduit la surface de la banquise : le permafrost et le pergélisol, qui sont les sols et sous-sols perpétuellement gelés de la zone arctique voient leur englacement diminuer considérablement.
La banquise arctique contient dans ses glaces d'énormes quantité de méthane et de dioxyde de carbone.
Il y a 750 millions d'années, la Terre était intégralement recouverte de glace. Une augmentation assez soudaine des températures aurait fait fondre en grande quantité ces glaces, laissant ainsi s'échapper ces deux puissants gaz à effet de serre, qui à l'époque auraient contribué massivement à l'évolution brutale du climat.
La fonte de la banquise arctique provoque également la modification de l'indice de réflexivité de la Terre : elle absorbe plus de rayonnements lumineux, donc plus de chaleur.
L'été dernier, entre le mois d'août et le mois d'octobre, l'englacement de l'océan arctique a été de 40 % inférieur à la moyenne de son englacement pendant les années 80. Les températures mesurées dans les terres pendant cette période ont été de 2°C supérieures aux moyennes relevées ces 10 dernières années.
"Lorsque le pergélisol, riche en biomasse, commence à dégeler, l'activité microbienne démarre" explique Gerhard Krinner, du laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement, selon des propos rapportés par Le Monde.
"Or ce métabolisme développe de la chaleur qui, elle-même, accélère le réchauffement du sol et ainsi la décomposition de la biomasse, et donc l'émission de dioxyde de carbone ou de méthane", précise-t-il.
Le pergélisol stockerait près de quatre fois le carbone contenu dans l'ensemble des réserves de pétrole, et pourrait être libéré en totalité en l'espace de 50 à 100 ans, ce qui inquiète fortement les scientifiques spécialistes du climat.