Un rapport du programme de surveillance air et santé (PSAS) et de l'Institut de veille sanitaire (INVS) démontre que la pollution par les particules dans l'air ambiant augmente le risque de mortalité en France.
Les connaissances sur les liens entre la pollution de l'air (particules et polluants gazeux) et le risque de décès ont été actualisées dans 9 villes françaises (Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Le Havre, Strasbourg, Toulouse), soit 11 millions d'habitants, au cours de la période 2000-2004.
"Elle permet de documenter, pour la première fois en France, un lien épidémiologique entre les niveaux de particules fines et grossières (PM 2,5 et PM 2,5-10) dans l’air ambiant et le risque de mortalité", souligne le rapport.
"Sur l’ensemble des neuf villes, le nombre journalier de décès est significativement associé aux niveaux de polluants gazeux ou particulaires le jour et la veille. L’excès de risque de décès est de 2,2% pour une augmentation de 10µg/m3 des niveaux de PM 2,5 et de PM 2,5-10, ainsi que de 0,9% pour l’ozone.
Il est plus marqué chez les personnes de plus de 65 ans et pour la mortalité cardiovasculaire et cardiaque" conclut un communiqué de l'INVS.
Les études internationales corroborent le rapport français : plus la quantité de particules fines est élevée dans l'air, plus le nombre de décès augmente. La mauvaise qualité de l'air est une menace de santé publique pour la population.
Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé qu'un "plan particules", issu des négociations du Grenelle de l'environnement, sera présenté le 30 juin.
"Il s'agit d'un sujet de santé émergent et de préoccupation majeure avec l'ozone", a indiqué la secrétaire d'état à l'écologie.
Le plan vise la réduction des particules PM 10 (d'une taille inférieure à 10 microgrammes) et PM 2,5 (moins de 2,5 microgrammes) dans l'industrie, les transports, l'agriculture et le chauffage domestique. Il pourrait être appliqué dès début 2009.