Le principe du bonus-malus automobile, qui consiste à taxer les voitures polluantes, et à verser une aide aux acheteurs de voitures qui émettent peu de CO2 a tellement de succès qu'il coûte trop cher à l'État.
Issu du Grenelle de l'environnement, le dispositif du bonus-malus automobile devait être neutre pour les finances de l'État, les taxes sur les voitures polluantes étant censées compenser les aides aux automobiles plus propres.
Mais les ventes de petites voitures peu émettrices de CO2 ont progressé de 15 % alors que la vente des 4x4 et autres grosses cylindrées beaucoup plus polluantes ont chuté de 27 %, sur les 5 premiers mois de l'année 2008.
Le bonus-malus pourrait coûter jusqu'à 200 millions d'euros à l'État pour l'année 2008, ce qui fait grincer des dents Eric Woerth, le ministre du budget.
"J'en dis pas plus, je dis que c'est un bon système, c'est un système qui a du succès mais c'est un système qui coûte et qu'il faut donc bien régler les curseurs de ce type de fiscalité, c'est vrai pour toute la fiscalité écologique d'ailleurs", a-t-il déclaré.
Il ne serait plutôt favorable à l'augmentation du malus, quitte à supprimer le bonus, et à mettre en place en définitive un système malus-malus
"On pourrait augmenter les malus et se passer des bonus mais comme je sais que c'est politiquement plus vendable, c'est aussi plus pédagogique, je dis simplement attention à la fixation des critères'", a-t-il expliqué.
Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, souhaite étendre le système bonus-malus à une vingtaine de familles de produits à l'horizon 2009 : le bon équilibre financier devra être trouvé d'ici là.