Les ministres de l'environnement de la Suisse, de l'Autriche, de l'Allemagne et du Liechtenstein ont sévèrement critiqué l'UEFA pour son absence d'implication dans la protection de l'environnement, lors de l'Euro 2008.
Moritz Leuenberger, élu au conseil fédéral suisse, a demandé à l'UEFA, au nom des ministres de l'environnement, d'acheter des certificats d'émission de CO2 pour que l'Euro 2008 soit neutre en matière d'émissions carbone.
Le département fédéral de l'environnement estime que l'UEFA devra débourser 1,5 millions de francs suisse (environ 930 000 euros) pour obtenir un bilan carbone neutre.
D'après la Tribune de Genève, "l'UEFA aurait refusé des requêtes sur le climat dans les stades lors du championnat d'Europe de football".
Avec un bénéfice d'un milliard de francs suisse (plus de 618 millions d'euros) pour l'Euro 2008, l'UEFA devrait pouvoir s'acquitter de sa dette environnementale sans trop de problèmes.
Une charte du développement durable avait pourtant été signée il y a plus d'un an par les ministres de l'environnement suisses et autrichiens. Les pays qui ont mis en œuvre des initiatives en faveur de la protection de l'environnement ont remporté un vif succès.
Par exemple, les billets combinés, qui rassemblent une entrée dans les stades et un abonnement pour les transports en communs sont très utilisés, permettant d'éviter l'utilisation de la voiture, donc de réduire les émissions de carbone et les embouteillages avant et après les matchs.
Moritz Leuenberger examine la possibilité de création pour la Suisse de zones environnementales, où seuls les véhicules émettant peu de particules fines seraient autorisés à circuler : les autres devront s'acquitter d'une taxe pour pouvoir accéder à cette zone.