La Commission européenne a annoncé la suspension de la pêche au thon rouge après l'atteinte du quota de pêche fixé par l'Union Européenne pour cette espèce menacée, dont les stocks sont au plus bas.
L'interdiction de pêche du thon rouge concerne les thoniers-senneurs, qui sont de grands chalutiers pratiquant une pêche industrielle et intensive, responsables de 70 % des captures de l'espèce menacée.
Les pêcheurs de thon rouge tous les pays membres de l'Union ont immédiatement laissé éclater leur colère, l'augmentation du prix du pétrole les ayant déjà fortement pénalisés cette année.
Mais il n'est pas possible de continuer à pêcher des poissons qui vont disparaître à cause de la pêche intensive pratiquée depuis des années.
La pêche du thon rouge a été pratiquée sans aucun souci de renouvellement de la ressource, dans une optique de rentabilité à court terme, sans envisager que l'espèce pouvait disparaître à cause des abus et qu'elle mettrait à cette occasion tous les pêcheurs au chômage.
La Commission européenne a durci ses contrôles cette année sur le respect des quotas de pêche, mais ces mesures semblent bien insuffisantes au regard des associations de défense de l'environnement.
Les scientifiques sont très inquiets sur l'avenir de l'espèce, et les quotas de pêche du thon rouge de l'Union Européenne (UE) sont malgré tout deux fois supérieurs à ce qu'ils recommandaient.
En 2007, les quotas avaient été dépassés de 4400 tonnes, l'UE mettant fin à la pêche du thon rouge au mois de septembre.
