Lors de la présentation du projet de loi du Grenelle de l'environnement au conseil des ministres ce matin, Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, devra justifier son financement.
Le financement du Grenelle a essuyé de nombreuses critiques et inquiétudes jusqu'à présent. Il reste encore aujourd'hui imprécis, malgré les tentatives de Jean-Louis Borloo pour rassurer.
Le ministre de l'écologie a déclaré : "la mécanique générale, c'est que les investissements seront financés par les économies qu'ils permettront de réaliser", en ajoutant que le Grenelle serait à l'origine de la création de 500 000 emplois.
Le chiffrage global du projet est toujours absent des détails donnés par le ministre dans son projet de loi.
Concernant le vaste programme de rénovation de logements afin de les rendre plus économes en énergie, les collectivités seront "incitées" à rénover leur parc, des "partenariats publics-privés" seront réalisés, et les particuliers feront l'objet "de mesures spécifiques et d'incitations financières puissantes", notamment des crédits d'impôts, prêts à taux zéro, différents "accords" avec les banques.
Les Verts estiment que le texte d’orientation comporte "beaucoup d’effets d’annonce mais peu de moyens".
Selon Nicolas Hulot, "la question du financement du Grenelle reste posée". Il devra être "l'une des grandes priorités du projet de loi de finances triennal pour 2009-2011".
