Nicolas Sarkozy a donné les grandes lignes de la politique en faveur des personnes handicapées, lors de la conférence nationale sur le handicap.
Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures pour inciter à l'emploi des personnes handicapées.
Une réforme de l'Allocation Adulte Handicapé (AAH) sera mise en place, pour devenir un "outil d’accompagnement vers l’emploi de ceux qui peuvent travailler". Un bilan professionnel et une contrat d'insertion et d'accompagnement vers l'emploi sera proposé systématiquement aux travailleurs handicapés.
Le montant de l'AAH devrait prendre en compte "mieux qu'aujourd'hui la capacité ou non à travailler", selon Nicolas Sarkozy.
Les sanctions à l'encontre des entreprises ne respectant pas le quota de 6 % de travailleurs handicapés devraient être durcies.
L'éducation nationale devrait également faire un effort en accueillant 10 000 élèves handicapés supplémentaires en milieu ordinaire, et en créant 200 unités pédagogiques d'intégration (UPI).
50 000 places supplémentaires en établissement spécialisé seront crées d'ici 5 ans. "Il y a encore 15 000 enfants et 12 000 adultes" en attente d'une place, et de nombreuses familles sont contraintes de se rendre en Belgique pour obtenir une place.
Jean-Marie Barbier, président de l'Association des Paralysés de France, a déclaré "qu'aucune réponse concrète à la mise en place d'un revenu d'existence" 'a été donnée. "La réponse à la question des ressources des personnes est parfaitement insatisfaisante et incomplète", selon lui.
"Le président de la République a eu un discours extrêmement volontariste, en disant que les enfants et les adultes handicapés ont leur place au milieu de tout le monde, on ne peut que s'en satisfaire mais on oublie la moitié de cette population, ceux qui ne peuvent pas ou plus travailler", a affirmé M.Barbier à l'AFP.
"On ne leur parle pas , on ne les entend pas, on ne les comprend pas", a déploré le président de l'APF.