Les républicains ont massivement rejeté une proposition de loi sur "la sécurité climatique", qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre américaines.
Les Etats-Unis ne veulent toujours pas se préoccuper du réchauffement climatique. Alors qu'ils ont toujours refusé de ratifier le protocole de Kyoto, ils viennent de rejetter un texte qui fixait des objectifs de réduction de CO2, et instaurait un marché des droits à polluer.
Georges Bush, opposé à l'instauration d'objectifs contraignants concernant les émissions de gaz à effet de serre, avait de toute façon annoncé qu'il mettrait son véto à ce projet de loi.
Le texte prévoyait de réduire les émissions de CO2 de 19 % d'ici 2020 et de 71 % d'ici 2050 : même si ces objectifs paraissaient ambitieux, le corps scientifique s'accorde à dire qu'ils sont insuffisants.
Comme les entreprises européennes, les entreprises américaines auraient été contraintes d'acheter des permis de polluer, et de répercuter une hausse de prix sur le consommateur.
La vente des droits à polluer aurait rapporté plus de 6000 milliards de dollars d'ici 2050 à l'Etat américain, qui en aurait réinvestit une partie pour le développement des énergies renouvelables.
Le projet de loi avait été présenté par le sénateur républicain John Warner, avec la démocrate Barbara Boxer, et le sénateur indépendant Joe Liebermann.
Les républicains ont rejeté ce projet de loi, craignant qu'il ralentissent la croissance économique américaine déjà affaiblie, et qu'il provoque de nouvelles augmentations du prix du pétrole.
Le projet de loi devrait revoir le jour après les élections américaines en novembre, John Mc Cain, Barack Obama et Hillary Clinton étant tous les trois favorables à une "loi climat".