Accessibilité Aller au contenu logement social france critiqué Conseil Europe

Logement social et sans-abris : la France accablée par le Conseil de l'Europe

Publiée le 06 juin 2008 à 00:00 dans Actualité du logement

Deux rapports du Conseil de l'Europe critiquent la France sur sa politique de logement social et d'hébergement d'urgence.

Mal logement

La politique du logement social française est considérée non-conforme à la Charte sociale européenne.

"La politique de logements en faveur des plus pauvres est insuffisante" dénonce le comité d'experts auteur du rapport.
La France se voit reprocher "l'absence d'une approche coordonnée pour promouvoir l'accès effectif au logement des personnes se trouvant ou risquant de se trouver en situation d'exclusion sociale ou de pauvreté".

L'insuffisance de l'offre de logements sociaux, le nombre de logements insalubres, les manquements de la politique d'aide aux sans-abris, les places d'accueil insuffisantes pour les sans-abris, sont pointés du doigt par l'Europe.

"Entre 400 000 et 600 000 logements (soit plus d'1 million de personnes) continuent d'être exposés à des risques sanitaires dus à des conditions de vie médiocres", écrit le rapport.

"Les carences du système français en termes de collecte de données concernant les besoins en centres d'hébergement et foyers d'accueil (...) est une faille fondamentale qui empêche les autorités de déterminer l'adéquation des mesures prises pour réduire le phénomène des sans-abris", a estimé le Comité d'experts.

Selon l'AFP, le Comité d'experts a admis que les mesures prévues en France pour augmenter le parc de logements sociaux vont dans le bon sens, "mais même si toutes les mesures envisagées étaient menées à bien, c'est à dire si 591.000 logements sociaux étaient réalisés d'ici 2009, on observerait toujours un déséquilibre considérable par rapport au nombre de demandes de logements sociaux".

"Une discrimination dans l'accès au logement" est clairement effectuée en France, car les statistiques prouvent que "les demandes de logement social non satisfaites émanant d'immigrés sont plus nombreuses que celles provenant de ménages français".

La procédure d'attribution des logements sociaux locatifs "ne garantit pas suffisamment d'équité et de transparence, car le logement social n'est pas réservé aux plus pauvres", selon le comité.

Partagez cette actualité

Suivez-nous