L'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a demandé aux dirigeants des pays participants au Sommet à Rome de donner 30 milliards de dollars pour la relance de l'agriculture et lutter contre la faim.
Jacques Diouf, président de la FAO, a rappelé que 1200 milliards de dollars avaient été dépensés pour l'achat d'armes dans le monde, et que "le gaspillage de nourriture d'un seul pays peut coûter 100 milliards de dollars"
"Comment pouvons-nous expliquer au peuple de bon sens et de bonne foi qu'il est impossible de trouver 30 milliards de dollars par an pour que 862 millions de personnes victimes de la famine puissent jouir d'un droit humain fondamental : le droit de se nourrir et alors le droit de vivre?" a-t-il demandé.
Les sommes données pour l'agriculture dans les pays en voie de développement sont de l'ordre de 4 milliards de dollars, alors que 125 milliards de dollars sont consacrés aux subventions agricoles dans les pays riches.
"La crise alimentaire mondiale est un signal d'alarme pour que l'Afrique se lance dans une révolution verte qui n'a que trop tardé" a déclaré Sayyadi Abba Ruma, le ministre nigérian de l'agriculture.
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon considère que les États sont sur la bonne voie : "Il y a de toute évidence chez les États membres une détermination, un sentiment de responsabilité partagée et un engagement politique visant à opérer les bons choix et à investir dans l'agriculture au cours des années qui viennent."
"La faim dégrade tout ce pour quoi nous avons lutté ces dernières années et décennies", a-t-il déclaré. "Nous avons le devoir d'agir maintenant et d'agir ensemble."
Jacques Diouf a rappelé que "la crise alimentaire actuelle dans le monde a déjà eu des conséquences sociales et politiques tragiques dans les différents pays et pourra encore davantage menacer la paix et la sécurité dans le monde".