L'ONU réunit à Rome les chefs d'État du monde entier pour trouver une issue à la grave crise alimentaire mondiale, qui sévit tout particulièrement dans les pays en voie de développement.
L'ouverture du sommet de la FAO (Food and Agriculture Organization) s'effectue sur fond de scandale, déclenché par la venue de Robert Mugabe, président du Zimbabwe et Mahmoud Ahmadinejad, président Iranien.
L'Angleterre et l'Australie ont qualifié la présence du président zimbabwéen "d'obscène".
"Le président Mugabe est personnellement responsable de la hausse absurde des prix des aliments et de la misère noire au Zimbabwe", a déclaré Bert Koenders, ministre néerlandais chargé du développement extérieur dans un communiqué.
Le président iranien suscite quant à lui beaucoup d'inquiétudes et de griefs avec le programme d'armement nucléaire qu'il souhaite mettre en œuvre.
Le prix des denrées alimentaires a pratiquement doublé ces trois dernières années, selon la Banque Mondiale.
Plusieurs facteurs sont responsables de cette augmentation, qui plonge les populations des pays en voie de développement dans la famine : la spéculation financière, les barrières commerciales, les subventions aux agriculteurs des pays développés, la demande croissante de l'Asie, le cours du pétrole, la faiblesse des récoltes, et les biocarburants, qui enlèvent plus de 100 millions de tonnes de céréales par an au marché alimentaire.
Des émeutes de la faim, faisant des dizaines de morts, ont eu lieu ces derniers mois en Afrique, en Asie, et en Haïti, la population réclamant de quoi se nourrir et la baisse des prix des denrées alimentaires de base.
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon devrait donner pendant ce sommet un plan d'actions contre la crise alimentaire mondiale. Les débats se concentreront autour des mesures à mettre en oeuvre pour faire baisser le prix des aliments et trouver une issue à la situation catastrophique actuelle.