Une étude du WWF et d'une association de médecins démontre une contamination préoccupante aux PCB pour les consommateurs de poissons du Rhône.
52 prélèvements ont été effectués auprès de volontaires par l'association santé environnement provence (ASEP).
"Tout le monde a du PCB en lui, mais ce taux est quatre à cinq fois supérieur chez ceux qui ont mangé du poisson. Il faut briser le culte du secret. C’est une contamination sérieuse que les pouvoirs publics ne doivent pas minimiser" a déclaré le président de l'ASEP, le docteur Pierre Souvet.
"Nous n'aurons pas certainement le prix Nobel pour cette étude, mais si elle contribue à faire bouger les pouvoirs publics, elle aura atteint son but. Nous l'avons lancée suite aux nombreuses demandes de pêcheurs amateurs qui venaient nous voir en s'inquiétant d'avoir consommé pendant plus de trente ans des poissons pêchés dans le Rhône." a précisé Patrice Halimi, le secrétaire général de l'ASEP.
Les consommateurs de poisson du Rhône (consommant du poisson au moins une fois par semaine) ont un taux de PCB de 70 pico-grammes dans le sang, alors que le le taux normal se situe entre 5 et 15 pico-grammes.
Selon le WWF, des études en cours permettent d’affirmer que les eaux de Camargue sont contaminées et une étude de 2006 a prouvé la présence de PCB dans les populations d’Espadons de Méditerranée.
"Nous aurions bien sûr préféré que les résultats démontrent que les PCB ne touchent pas l’Homme. Ce n’est pas le cas. Le principe de pollueur-payeur doit devenir une règle intangible dans notre pays !" a déclaré Serge ORRU, directeur général du WWF-France.
Pour plus d'informations, consultez le site stop aux PCB