L'adoption par le parlement d'un texte permettant d'organiser les enseignements « par regroupement d'élèves en fonction de leur sexe » a soulevé un vent de révolte chez les défenseurs des droits de l'homme.
Dans le cadre de nombreuses mesures censées combattre les discriminations liées à l'âge, l'origine, le sexe, l'handicap, l'état de santé... une disposition adoptée par le parlement ne fait pas obstacle "au regroupement des élèves en fonction de leur sexe".
Selon la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), ce texte remet en cause "un principe aussi important que la mixité scolaire". La LDH, ainsi que le FSU (syndicat d'enseignants), ont demandé son retrait.
"Cette séparation est un non-sens éducatif. C’est par la co-présence des deux sexes que les jeunes font l’expérience de l’altérité pour apprendre ensemble, se respecter et faire l’expérience de l’égalité", a déclaré le FSU.
Le FSU considère "que cette décision - rétrograde - consacrerait un recul dans la marche vers l’égalité. Elle est irrecevable et remet gravement en cause l’organisation de notre système éducatif. Elle ouvrira une brèche supplémentaire, permettant d’alimenter les écoles privées, parfois à caractère communautariste, qui auront tôt fait de s’emparer de ce texte pour se développer".
Le ministère de l'éducation nationale a assuré hier que la mixité restait bien la règle dans toutes les écoles, collèges et lycées en France.
