Le nombre de lignes de métro et de RER saturées augmente régulièrement : la ligne 13 du métro, et les RER A et D en sont les exemples les plus flagrants.
L'année dernière 285,8 millions de voyageurs ont emprunté la ligne A du RER, ce qui représente une hausse de 2,8 % sur l'année, mais sans aucune modification d'infrastructure, alors que la ligne était déjà arrivée à saturation aux heures de pointe.
Nicolas Sarkozy s'est enflammé sur ce sujet en assurant que l'État pourrait reprendre la main sur ce dossier litigieux, la RATP, le STIF, et la région Ile-de-France se renvoyant mutuellement la responsabilité de cette situation.
Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France a réagit aux propos du chef de l'État en rappelant que l'État s'était désengagé du STIF en août 2004. "Il n'a pas d'argent et il est très content que ce soient les collectivités locales (qui constituent le STIF) qui prennent en charge les transports".
Des solutions à court terme ont été mises en œuvre par le STIF, notamment sur la ligne A, comme le renforcement du nombre de rames aux heures de pointe, et la mise en service de rames à deux niveaux. La RATP s'est engagé à mettre en service aux heures de grande affluence 28 à 30 rames sur la ligne A du RER, contre 24 aujourd'hui.
Jean-Paul Huchon doit rencontrer Jean-Pierre Mongin, le président de la RATP, pour qu'il respecte ses engagements. Le président du Conseil Régional avait attaqué la régie en déclarant que les usagers étaient les "otages d'un transporteur incapable de leur fournir une prestation de qualité".
Il a rappelé que la région a investit autant d'argent en deux ans que l'État ne l'avait fait en 20 ans, mais précise que c'est encore insuffisant. C'est pourquoi l'Etat, en tant qu'actionnaire de la RATP et de la SNCF, est appelé à investir davantage.