Le nouveau chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi organise aujourd'hui son premier conseil des ministres à Naples, afin de trouver une solution à la grave crise de gestion des déchets, qui recouvre la ville de montagnes de détritus depuis 6 mois.
La résolution de la crise des déchets napolitains a été l'un des thèmes de campagne de Silvio Berlusconi.
Les rues du centre de Naples ont été nettoyées avant sa venue, pour mieux entasser les déchets en périphérie, où des montagnes qui croupissent depuis plusieurs mois favorisent la venue de rats, de cafards et d'insectes.
L'ordre italien des médecins a estimé que la situation sanitaire devenait dramatique. Les habitants désespérés mettent le feu aux immondices, ce qui obligent les pompiers à intervenir tous les jours pour éteindre des foyers d'incendies.
Les napolitains sont en colère, et de nombreuses manifestations vont accueillir le chef de l'état. Ils demandent que les responsables de ce scandale soient évincés, la fin de la "camorra", la mafia italienne, et de la corruption, et qu'une solution durable soit trouvée pour la collecte et l'élimination des déchets. Les plans d'urgences jusqu'ici adoptés par le gouvernement Prodi n'ont pas fonctionnés.
Les décharges sont saturées, des décisions de justice interdisent la réouverture d'anciennes décharges qui se retrouvent au milieu de quartiers pauvres, les riverains et les associations de défense de l'environnement se sont également opposés à la réouverture d'anciens sites et à la construction d'incinérateurs. La mafia italienne semble œuvrer pour empêcher l'issue de la crise, car elle veut bénéficier de l'argent de l'élimination des déchets.
Silvio Berlusconi devrait annoncer des allègements de procédures pour la construction d'incinérateurs, la réquisition de terrains militaires et la nomination d'un secrétaire d'état en charge de la crise. Une gestion écologique des déchets, par la mise en place du tri, ne semble pas envisagée.
