Les consoles de jeux Wii de Nintendo, Xbox 360 de Microsoft et PS3 de Sony contiennent de fortes concentration de substances chimiques toxiques, dénoncées par Greenpeace dans son rapport sur les entreprises high-tech.
Nintendo, fabricant de la Wii, obtient la plus mauvaise note en matière de protection de l'environnement jamais décernée par Greenpeace à une entreprise : un zéro pointé. L'entreprise japonaise apparaît à la dernière place du classement des 18 entreprises électroniques, qui fabriquent et commercialisent des téléphones mobiles, des ordinateurs ou encore des consoles de jeux.
Selon l'association de défense de l'environnement, "les faibles scores obtenus par les géants du marché, Nintendo et Microsoft, illustrent les enjeux environnementaux d’une telle croissance et la nécessité pour ces marques d’améliorer rapidement leurs politiques et pratiques en la matière".
Dans la Wii, la PS3 et la Xbox, les laboratoires de Greenpeace ont démontré la présence de très fortes concentrations de phtalates, concentration supérieure aux normes européennes autorisées. Deux phtalates prédominants dans les consoles sont de surcroît interdits d'utilisation en Europe pour les jouets des enfants.
Des retardateurs de flammes bromés sont également fortement présents au sein des trois consoles. Les câbles et leur revêtement contiennent du PVC, et pour certains, avec des phtalates à un haut niveau de concentration.
En revanche, en terme de métaux lourds, les consoles s'inscrivent dans les seuils limites des directives européennes.
Selon Yannick Vicaire, chargé de campagne Toxiques à Greenpeace International, "Microsoft a déjà fourni des échéances pour l’élimination complète du PVC et des retardateurs de flamme bromés (RFB) de sa gamme de produits".
"Après le déclaratif, le guide commence à récompenser les actes ; les entreprises qui se veulent des leaders environnementaux doivent aujourd’hui commercialiser des produits sans ingrédient nocif et fournir dans tous les pays où elles opèrent un service de reprise des appareils obsolètes pour leur recyclage responsable" précise Yannick Vicaire.
Il est regrettable que l'étude de Greenpeace n'ait pas pris en considération la consommation d'énergie des consoles, la Wii ayant fait de gros efforts en termes d'économie d'énergie. A priori, la performance énergétique sera prise en compte lors des prochaine études.
