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La destruction de la biodiversité ne doit pas être plus rentable que sa préservation

Publiée le 20 mai 2008 à 00:00 dans Actualité de la biodiversité

La convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), signée en 1992 lors du Sommet de la Terre à Rio, a pour objectif la préservation de la biodiversité et le ralentissement de sa destruction, à l'horizon 2010.

Pollution de l'eau

La neuvième conférence des Nations Unies sur la destruction des ressources animales et végétales s'est ouverte lundi à Bonn, sur une mise en garde du ministre de l'environnement allemand, Sigmar Gabriel.

"Le taux actuel d'extinction des espèces est 100 à 1 000 fois plus élevé que le taux d'extinction naturelle" a-t-il averti.

Selon la dernière liste rouge publiée en 2007 par l'IUCN (International Union for Conservation of Nature) sur l'étude de 41415 espèces, 16306 sont menacées, 765 sont amenées à disparaître, et 85 sont déjà disparues.

La biodiversité continuera à être détruite aussi longtemps "qu'il sera plus facile de tirer des revenus de la destruction de la nature que de la protéger" a déclaré le ministre.

La conférence de Bonn devra établir une feuille de route pour les deux prochaines années, afin de mettre en oeuvre des mesures contraignantes relatives au partage des avantages des ressources génétiques, ressources qui bénéficient aux grands groupes industriels, ces derniers ne reversant rien aux pays en voie de développement qui abritent ces ressources.

Selon Sigmar Gabriel, "les pays en voie de développement parlent à juste titre de biopiraterie quand les nations industrielles utilisent sans autorisation leurs ressources sans leur reverser un centime (...) Les pays industrialisés doivent reconnaître qu'il faut partager les ressources naturelles avec ceux qui les sont sauvegardées", a-t-il ajouté.

Selon une étude sur l'économie des écosystèmes parue dans "Der Spiegel", la destruction d'espèces animales et végétales coûterait 6% du Produit national brut (PNB) mondial, soit l'équivalent de 2.000 milliards d'euros.

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