Selon Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence Nationale de Recherche sur le SIDA (ANRS), le SIDA "va rester l'épidémie du 21ème siècle".
Le virus du SIDA a été découvert il y a 25 ans, et ne connaît toujours pas de vaccin. Mais d'énormes progrès ont été réalisés dans les traitements de la maladie qui sont appliqués aujourd'hui.
Le directeur de l'ANRS a appelé sur France Inter les pouvoirs publics à conserver les budgets de la recherche "pour appuyer la recherche fondamentale, la recherche sur le vaccin. L'Institut Pasteur, lui aussi, a besoin de moyens (...) Le vaccin dans le cadre des maladies infectieuses reste la solution".
Françoise Barré-Sinoussi, chef de l'unité de Régulation des infections rétrovirales à l'Institut Pasteur, a souligné une recrudescence des nouveaux cas d'infection. "Ca montre combien il faut continuer à mobiliser les gens autour de cette infection et des modes de prévention", a-t-elle ajouté.
Selon l'association AIDES, en 2006, 2,5 millions de personnes ont été infectées par le VIH dans le monde. Dans le même temps, 2,1 millions en sont mortes, ce qui porte la population des personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde à 33,2 millions.
68 % des personnes séropositives vivent en Afrique subsaharienne, mais un très faible pourcentage des malades ont accès aux traitements, le prix des médicaments proposés par les industries pharmaceutiques étant inaccessible pour des personnes gagnant moins de deux dollars par jour. Les infrastructures et personnels de santé sont également bien insuffisants.
Des progrès ont cependant été réalisés, la couverture par la thérapie antirétrovirale (TAR) étant passée de moins de 2% en 2003 à 23% en juin 2006, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, grâce notamment au développement des infrastructures sanitaires, mais ces progrès ont tout de même été moins importants que les prévisions initiales des Nations Unies.