Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes de France (AMUF), dénonce l'inaction et le refus du dialogue du ministère de la santé sur la prévention et la préparation à une éventuelle canicule cet été.
,Roselyne Bachelot, ministre de la santé, a envoyé une circulaire le 13 mai aux préfets et aux directeurs généraux de l'hospitalisation, afin de leur présenter le plan canicule 2008, qui semble identique au plan canicule de 2006 élaboré par Xavier Bertrand.
Lors d'une interview à France Soir, Patrick Pelloux a exprimé sa crainte et sa colère à ce sujet; car l'inaction en terme d'anticipation de fermetures de lits et les contraintes budgétaires des hôpitaux ne permettent pas cette année de faire face à une canicule, selon lui.
Les contraintes budgétaires auxquelles font face les hôpitaux les empêchent de recruter du personnel.
Alors que les fermetures de lits avaient été organisées en 2005 et 2006 à partir du mois de février avec Xavier Bertrand, à l'époque ministre de la santé, ce qui aurait évité 7000 morts lors de la canicule de 2006, aucune anticipation n'a été réalisée par le ministère de la santé de Roselyne Bachelot.
"Nous avons annoncé mardi que les pouvoirs publics n’avaient pas suffisamment préparé les hôpitaux à une éventuelle canicule et hier un conseiller de la ministre a téléphoné pour organiser une réunion pour les fermetures de lits. Mais c’est trop tard ! Les plannings sont prêts, tout a été décidé et surtout il est impossible d’embaucher des infirmières pour les mois de juillet et d’août." a déclaré le président de l'AMUF.
Patrick Pelloux est très critique à l'égard du ministère de Roselyne Bachelot : "Alors que le ministère de la Santé se fait le chantre de la rénovation, il est le premier à avoir les mains dans les poches. J’avais prévenu Roselyne Bachelot dès le mois de décembre. Mais cela ne sert à rien que nous fassions des propositions puisqu’ils ne nous écoutent pas. Ils ne veulent pas travailler avec les gens de terrain".