Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon se rendra en Birmanie mercredi auprès des rescapés du cyclone dans le delta de Irrawaddy, afin de tenter de faire accélérer l'arrivée de l'aide internationale.
A plusieurs reprises, Ban Ki-Moon a voulu s'entretenir avec le général Than Shwe de la junte birmane, qui a refusé de le prendre au téléphone. Lors de sa visite, le secrétaire général des Nations Unies espère rencontrer certains membres de l'autorité birmane.
John Holmes, le secrétaire général adjoint en charge des affaires humanitaires est déjà arrivé à Rangoun, où il doit remettre un message de Ban Ki-Moon à la junte militaire.
Mark Malloch-Brown,ministre britannique pour l'Asie, a déclaré à Reuters qu'un "tournant" semblait avoir été pris dans l'assistance aux victimes du cyclone, avec une perspective de déblocage de l'aide humanitaire.
"Mais comme tous les tournants en Birmanie, le virage peut comporter plusieurs chicanes", a-t-il dit à Reuters. "Je pense que nous avons avancé, en ce sens que nous avons obtenu par la voie diplomatique une réponse au blocage."
En attendant, la situation reste catastrophique pour les 2,5 millions de survivants, qui voient une aide alimentaire arriver au compte goutte.
Les moines bouddhistes tentent de pallier l'aide humanitaire en faisant le relais pour la distribution de l'aide internationale qu'ils peuvent recevoir.
Le Mistral, navire de la Marine française avec à son bord 1000 tonnes d'aliments et d'équipements, est toujours bloqué dans le delta de l'Irrawaddy. La junte avait accusé la France d'envoyer un navire de "guerre".
Le cyclone a fait 134 000 morts et disparus, chiffre qui a déjà été amplifié par le refus de l'aide humanitaire par la junte birmane, et qui pourrait s'élever à 200 000 selon les experts.