L'agence française de sécurité sanitaire de l'environnement (AFSSET) pourrait disparaître dans le cadre de la réforme des agences sanitaires mise en œuvre par le gouvernement. Sa directrice, Michèle Froment-Védrine, se bat pour sa survie.
"C'est assez pénible. Tous les trimestres nous traversons des phases d'instabilité. On nous évalue souvent et on remet constamment en cause le bien fondé de notre existence" a déclaré la directrice de l'AFSSET, dont le mandat arrive à terme. Elle avoue ne pas savoir si l'agence sera supprimée, renforcée ou réduite.
Les missions de l'AFSSET sont nombreuses, et Michèle Froment-Védrine les a rappelées et renforcées dans un rapport d'activité très riche en projets.
En terme de santé au travail et de santé environnementale, les travaux de l'AFSSET sont vastes : fixation des seuils limites d'exposition professionnelle, prévention de pathologies professionnelles, remplacement des agents chimiques CMR (cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques), suivi des impacts des téléphones mobiles, des éoliennes, qualité de l'air dans les parkings...
La coordination des expertises pour l'application de la directive européenne REACH, qui oblige les industriels à prouver l'innocuité des produits chimiques qu'ils utilisent, ainsi que la coordination des organismes compétents en matière d'expertise, de prévention et de recherche environnementale et sanitaire est également réalisée par l'Agence.
Michèle Froment-Védrine s'interroge sur l'avenir : qui assumera les missions de coordination de l'AFSSET si elle disparaît ?
"Mon souhait, c'est que l'expertise reste indépendante, pas polluée par une décision des ministères de tutelle ou des industriels", a ajouté la directrice, propos rapportés par 'AFP.
