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La junte birmane assassine son propre peuple

Publiée le 15 mai 2008 à 00:00 dans Actualité météo et catastrophes naturelles

Un crime contre l'humanité. C'est ainsi qu'un humanitaire qualifie le refus de la junte birmane de laisser l'aide internationale porter secours au victimes du cyclone Nargis.

Birmanie inondations

La junte birmane refuse toujours de laisser pénétrer sur le territoire birman l'aide humanitaire nécessaire pour les 1,5 millions de rescapés du cyclone Nargis, dont le sort est catastrophique.

Le risque de famine est omniprésent, les réserves de riz dans la région de l'Irrawady dévastée par le cyclone ayant toutes été détruites.
Les épidémies menacent, comme le choléra, l'eau étant souillée par les cadavres des nombreuses victimes du cyclone, dont le nombre pourrait s'élever à 200 000, selon le secrétaire d'Etat britannique Douglas Alexander.
De surcroît, un second cyclone pourrait survenir, selon les prévisions météorologiques. Une dépression tropicale au sud-est de Rangoun serait susceptible de se transformer en un deuxième cyclone destructeur.

John Holmes, responsable des affaires humanitaires à l'ONU, a exhorté les autorités birmanes à changer d'attitude. "Nous avons besoin d'une réponse vraiment multilatérale, multinationale (...) afin d'éviter cette seconde vague de morts que nous craignons tous à cause du risque d'épidémies", a-t-il déclaré.

Le commissaire européen au développement, Louis Michel est sur place à Rangoun, tentant de négocier avec la junte militaire, afin de "prendre des mesures urgentes pour faciliter l'acheminement de l'aide aux gens." Il a insisté sur l'objectif strictement humanitaire de sa démarche, et a tenté d'expliquer à la junte l'absence totale d'implication politique de l'aide humanitaire.

Les ONG attendent depuis 11 jours aux portes de la Birmanie, et sont très en colère. Impossibilité d'obtenir un visa, indifférence totale de l'ambassade, l'inquiétude et le pessimisme concernant les rescapés sont omniprésents.

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