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L'obésité progresse en France surtout pour les ouvriers

Publiée le 14 mai 2008 à 00:00 dans Actualité de la santé

Les français grandissent et grossissent depuis le début des années 80. Mais ce sont surtout les catégories socio-professionnelles les plus basses qui sont touchées par l'obésité.

Personne obèse

Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) 2006-2010 fait de la lutte contre l'obésité un enjeu essentiel de santé publique.

Le dernier bulletin épidémiologique de l'Institut de Veille Sanitaire a publié les résultats de ses études sur l'évolution de la corpulence des hommes et des femmes en France.

Les femmes et les hommes ont grandit de 1 cm par décennie depuis les années 1980. La taille moyenne d'un homme entre 18 et 65 ans est de 1,75 m, et la taille moyenne des femmes de 1,63 m.

Le poids a également augmenté : en moyenne, un homme pèse 77 kg et une femme 63 kg, ces poids moyens étaient respectivement de 72 et 59 kg en 1981.

Depuis 1992, la corpulence moyenne des hommes et des femmes augmente. La prévalence de l'obésité passe de 5 à 10 % pour les hommes et de 6 à 10 % pour les femmes entre 1992 et 2003. Le surpoids touche 35 % des hommes et 21 % des femmes. Les femmes obèses sont cependant plus nombreuses que les femmes en sous-poids.

Les catégories socio-professionnelles les plus basses, les niveaux de diplômes les plus bas, et les familles aux revenus les moins élevés sont les plus touchés par l'obésité.

L'obésité chez les agriculteurs a augmenté de 7 points entre 1992 et 2003, alors qu'elle n'a augmenté que de 2 points chez les cadres : il y a toujours moins d'obèses chez les cadres que chez les agriculteurs ou les ouvriers, mais les disparités se sont accrues.

15 % des personnes non diplômées ou ayant un brevet des collèges sont obèses, contre 5 % des diplômés du supérieur.

"Une femme appartenant au quartile de niveau de vie le plus faible et mesurant 1,63 m pèse, en 2003, 2,5 kg en moyenne de plus qu’une femme de même taille et de classe d’âge, niveau de diplôme et zone géographique identique, mais appartenant au quartile de niveau de vie le plus élevé.
Pour les hommes, au contraire, ceux ayant le niveau de vie le plus faible sont en moyenne un peu moins corpulents que leurs homologues au niveau de vie élevé. À âge, diplôme et zone d’habitation identique, les hommes les plus corpulents ne sont donc pas forcément les plus pauvres", conclut l'étude.

Pour plus d'informations, consultez le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'INVS

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