Doit-on choisir entre manger et conduire ? Les biocarburants de deuxième génération tenteront de clore ce débat, mais beaucoup de questions restent encore en suspens sur leurs vertus écologiques.
Ajujourd'hui, les biocarburants, ou agrocarburants, utilisent du maïs, du soja, du colza, de la betterave, de la canne ou encore du tournesol, et sont accusés d'être en partie responsables de la grave crise alimentaire mondiale qui sévit aujourd'hui.
Les biocarburants de deuxième génération ont pour objectif de ne pas utiliser les parties comestibles de la plante : ils exploiteraient les résidus végétaux, le bois, et également des micro-algues très riches en lipides.
Mais des questions restent en suspens sur les avantages écologiques de ces procédés, notamment sur la nécessaire présence des résidus de végétaux sur les sols qui deviennent de l'humus, ce qui permet aux sols de rester fertiles.
L'utilisation du bois pourrait sévèrement accentuer la déforestation, qui a déjà atteint un seuil critique aujourd'hui, et les rendements énergétiques de ces nouveaux carburants sont encore très faibles. Concernant les micro-algues qui s'avèrent plus rentables énergétiquement, des études doivent être plus plus poussées concernant leur culture, et ôter tout risque de contamination.
Selon les chercheurs, une dizaine d'années sont encore nécessaire pour la mise au point de ces nouvelles générations de carburants.