Les divisions sont plus que jamais présentes entre élus et associations sur le projet de l'autoroute A65, qui est absolument nécessaire pour certains, et absolument inacceptable pour les autres.
Des associations de défense de l'environnement avaient déposé des recours devant le conseil d'Etat, pour suspendre le projet d'autoroute A65, qui sera responsable de destruction de la biodiversité, car le parcours s'étend sur des zones protégées avec des espèces en voie de disparition : 600 hectares seront défrichés. Ces recours viennent d'être rejetés.
C'était le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) qui avait auparavant rejeté la demande de "destruction d'espèces protégées", déposée par le concessionnaire Aliénor. Les mesures de protection des espèces, notamment du vison d'Europe en danger d'extinction, ont été jugées très insuffisantes. Aliénor, Eiffage, et la Sanef devaient stopper les travaux.
Les travaux de déboisement ont cependant commencé sur les zones qui ne sont pas concernées par l'avis du CNPN, pour une livraison de l'autoroute en 2010.
Le coût de 1,2 milliards d'euros de ce projet serait financé à 80 % sur l'endettement ; la rentabilité économique de cette autoroute est fortement remise en cause par les associations, et la conduite de l'appel d'offre pour les travaux fait l'objet de nombreuses interrogations et suspicions.
La complète contradiction de ce projet autoroutier avec les objectifs du Grenelle de l'environnement est rappelée par les associations : Jean-Louis Borloo avait promis de ne plus étendre le réseau autoroutier, qui est déjà l'un des plus denses d'Europe.
Un groupe de planteurs volontaires d'arbres appelle à venir planter des arbres sur le tracé le 27 avril à Bougue.
