Selon un étude de l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES), les ménages qui ont les revenus les plus faibles ne se soignent pas pour des raisons de coûts.
Les ménages aux revenus modestes doivent consacrer 10 % de leurs revenus pour avoir accès aux soins, contre 3 % pour les ménages les plus aisés.
Selon l'IRDES, 14 % des personnée interrogées ont renoncé aux soins pour des raisons économiques, et 22 % ne se soignent pas du tout. Les personnes qui ont les plus faibles revenus sont ceux qui souffrent du plus mauvais état de santé.
Lorsque le patient doit payer des honoraires, le renoncement à aller voir un médecin est corrélé à la charge qu'il devra payer.
Les soins coûteux, qui sont mal remboursés par la sécurité sociale sont abandonnés par les ménages aux faibles revenus : les soins dentaires (63% y renoncent), les lunettes (25%) et les consultations chez les médecins spécialistes (16%).
Une personne sur trois qui renonce à ces soins n'a pas de mutuelle. Les jeunes entre 20 et 29 ans et les personnes âgées de plus de 60 ans représentent la majorité de ceux qui n'ont pas de complémentaire santé.
Les inégalités face à l'accès aux soins sont encore bien présentes en France, malgré la Couverture Maladie Universelle et les chèques santé.
